Dans Je suis une légende (The Last Man on Earth, 1964 – film complet disponible gratuitement sur YouTube), dont je vous parlais l’autre jour, les vampires ne redoutent pas les miroirs non pas parce que leur reflet absent révèle leur absence d’humanité, mais parce qu’ils leur renvoient l’image de leur propre déchéance. Toute métaphore réussie, écrit Susan Sontag dans « La maladie comme métaphore », est « assez riche pour permettre deux applications totalement opposées ». Un symbole n’est pas une allégorie réduite à un sens univoque, mais contient tout un monde d’interprétations.